Le destin d’une famille trouve son ancrage dans une ferme, au bout d’un chemin du Morvan. Les décennies se suivent et au gré des bouleversements du monde, des guerres, des évolutions sociales, les uns et les autres partent à la ville, reviennent, repartent… À la fois prison et refuge, la terre d’origine est le théâtre de la Grande histoire comme de l’intime.
La campagne à hauteur de trèfles, au cœur d’une société de lapins de garenne. Lorsque le jeune Fyveer pressent un danger mortel imminent, il entraîne dans sa fuite son frère et toute une bande de lapins dans une aventure épique, véritable odyssée de survie. Descriptions sensibles, dialogues vifs et sens de l’action ont fait de ce roman un classique.
Les années 1960, une petite ville des États-Unis aux rues insuffisamment peuplées. Doug « le voyou maigrichon » tente de trouver sa place, d’échapper à sa famille toxique, trouve un petit boulot de livreur, traîne à la bibliothèque et révèle peu à peu tous ses talents, pris dans le ballet de personnalités locales fortes et attachantes.
Train du matin, train du soir… Le ballet ne cesse jamais dans la gare de Shibuya, à Tokyo. Un professeur fait et refait le chemin, déambule dans les mêmes rues, le même parc. Chaque jour, un chien l’attend. La ville dicte un quotidien millimétré. Un roman inspiré par l’histoire vraie d’une célèbre statue, symbole d’une fidélité hors-norme.
Parcourir la campagne aux différentes saisons, c’est redécouvrir sans cesse un endroit familier. Au détour d’un même chemin, d’une même maison, d’un même bois, les tableaux d’Anne Brouillard auscultent points de vue et détails… La musicalité des mots du poète Thomas Vinau offre au lecteur la possibilité d’imaginer un scénario ou un autre.
Un classique de l’album jeunesse tout en images qu’on ne se lasse jamais de contempler. À la suite de ce cavalier qui traverse, entre villes et campagnes, des contrées peuplées de scènes à observer dans tous leurs détails, le lecteur se promène dans ces vastes pages en panorama, dessinées avec grâce et précision.
À la récréation, tous rejoignent un recoin de la cour. Graviers, cailloux, branches… C’est le Trou ! Les adultes le trouvent dangereux, les enfants s’y affairent, y inventent des parcours. Cet espace laissé à l’abandon se transforme en une promesse de liberté et de créativité, où la nature en friche est bien plus attractive que le béton ou la balançoire.
Pour écrire, beaucoup d’auteurs ressentent le besoin de s’extraire du tumulte quotidien. Loin de l’agitation urbaine, ils cherchent des lieux où le silence, la nature et le temps retrouvé nourrissent leur imaginaire. Ces parenthèses de retrait — qu’elles prennent la forme d’un séjour à la campagne, d’une maison isolée ou d’un simple retour aux origines — permettent souvent de renouer avec l’essentiel : la concentration, l’inspiration et le plaisir d’écrire.
La littérature française trouve souvent son inspiration loin des grandes métropoles. Derrière les façades tranquilles des petites villes, se cachent des mondes entiers : drames intimes, éveils littéraires, souvenirs d’enfance ou quêtes d’émancipation. Ces territoires du quotidien, parfois anonymes, deviennent sous la plume des écrivains de véritables lieux de fiction, à la fois familiers et universels.
De Ry à Yvetot en passant par Illiers-Combray, ces villes et leurs terroirs sont au cœur de quelques-unes des plus grandes pages de la littérature française.
Des banlieues aux friches urbaines, la littérature explore parfois les zones en retrait. Ces espaces en marge deviennent le miroir d’une société en mutation et le théâtre de nouvelles voix romanesques.