Non pas retour à la terre mais retour à la ville, Portugal est le récit d’une découverte du familier dans l’étranger. Quand un auteur de bande dessiné est invité à un festival lisboète, c’est tout un monde de sensations qui ressurgit. Le flou du dessin superposant celui des souvenirs et de la fiction, dans un Lisbonne solaire et cinématographique.
Dernière création du mangaka, cette fable écologique en couleurs nous plonge dans le quotidien d’un jeune garçon quittant Tokyo pour la campagne. Il va y découvrir des forces puissantes, quasi surnaturelles, qui l’accompagneront dans un combat courageux contre un projet d’exploitation menaçant de détruire la forêt.
Comme celui de Chandler, Hubert est un détective privé légèrement décalé. Dans un noir et blanc faussement naïfs et avec une grande efficacité narrative, les enquêtes de ce Monsieur-tout-le-monde en milieu rural entraînent les lecteurs dans l’atmosphère de la France des années 60, des virées en solex aux mesquineries des habitants de Morneville.
Ce classique du manga culinaire, réédité vingt ans après sa sortie, raconte l'histoire d’Ichiko, une jeune femme habitant un village au nord du Japon dont le nom signifie littéralement “petite forêt”. Entre recettes ancestrales, photographies de ses propres expériences culinaires et légèreté du dessin, le mangaka nous convie à un retour à la terre plein de poésie et de nostalgie.
Ville ou campagne ? Capitalisme ou décroissance ? Indépendance ou vie en communauté ? L’autrice déploie avec un trait délicat le portrait d’une génération tiraillée, qui trouve dans l’exode urbain des réponses à une quête de sens. Qui sera aussi un chemin vers l’intime, menant l’héroïne de l’utopie déçue d’une vie en groupe au refuge de la forêt.
Cet ouvrage a été soutenu par le CNL.
Après La Légèreté, Catherine Meurisse ravive avec douceur et drôlerie les souvenirs d’une enfance à la campagne. Par petites touches, elle se place elle-même dans le décor d’un espace rural non idéalisé, et dessine avec humour un récit d’apprentissage, entre ode à la nature et éveil à la beauté.
Avec un dessin saisissant, qui restitue toute l’âpreté et l’intensité du roman de Simon Johannin dont il est adapté, ce récit graphique fait parler l’enfance d’un “village de nulle part”. Les chiens qui aboient au passage des voitures, la misère de la terre mais aussi les amitiés profondes qui élèvent et qui sauvent.
Armé d’une chambre photographique sur pied, qui donne à ses images précision et luminosité, Raymond Depardon nous révèle une France peu regardée car trop vue. De pavillons en centre commerciaux, de monuments aux morts en voies ferrées, il capte l’essence d’un pays dans les lisières, les zones floues et incertaines devenues riches de sens.
Ce numéro de la revue explore le paysage caractérisé de la prairie en croisant une approche écologique, géographique, agronome mais aussi historique et artistique. Des spécialistes partagent leurs points de vue sur ce lieu de refuge si fragile et souvent menacé. Pensé comme un carnet de voyage, ce numéro est aussi foisonnant qu’érudit.
Cette revue est soutenue par le CNL.
Le rebord d’une fenêtre par laquelle on aperçoit le toit d’une maison, un arbre et le ciel. De ce cadre immuable, le peintre du Yorkshire compose plus d’une centaine de tableaux vibrants de couleurs intenses, dessinés au stylet sur Ipad. Ces variations modernes d’un même paysage ont une dimension aussi ludique qu’émouvante, hypnotisante.