Bien décidés à fuir la société de consommation, Sue Hubbell et son mari changent de vie. Cap sur une ferme du Missouri. Cette nouvelle vie sera un bouleversement. La jeune femme, devenue apicultrice, découvre une nature époustouflante et livre un hymne à la nature. La préface, écrite par le Prix Nobel de Littérature J.M.G. Le Clézio, est un bijou de poésie.
Habiter la campagne française est un fantasme partagé à l’échelle mondiale. C’est l’histoire passionnante que nous raconte l’historienne américaine Sarah Farmer. Elle retrace une mutation sans précédent, raconte les transformations du paysage français et les itinéraires de celles et ceux qui le peuplent. Une démarche singulière qui interroge aussi les chemins de la France de demain.
Série pionnière et culte sur l’exode urbain, Le Combat ordinaire interroge, à travers l’installation à la campagne d’un jeune photographe de presse désœuvré, les vicissitudes du passage à l’âge adulte. Son auteur y invente le ton à la fois triste, hilarant et mélancolique, qui lui permet d’aborder avec simplicité les sujets les plus dramatiques.
À la fois ville du futur et d’aujourd’hui, utopie visionnaire et vestige architectural, la ville est un espace rêvé. Les sublimes dessins de Schuiten appuient les métamorphoses de la capitale, dans ce voyage dans le temps qui est aussi un hommage aux illustrateurs du XIXe siècle, une quête des origines aux couleurs intemporelles.
New York-sur-Loire, décor de cette œuvre monumentale, est une parodie de grande ville. Peuplée de bâtiments gigantesques, de créatures étranges, elle est un vaste territoire d’expérimentation. A la fois récit d’aventure, livre d’art et fable, Le Bibendum céleste dépeint une mégapole vivante, tentaculaire, dans une infinité de perspectives.
Une petite ville du Sud de l’Angleterre. Un lac artificiel, une salle de bowling, une maison de retraite. Le soleil qui perce à travers les nuages d’un matin d’octobre. Jon McNaught saisit les petits instants du quotidien, leur banalité et leurs savantes nuances, dans la répétition envoûtante et quasi pointilliste de ses images miniatures.
Entre désir et désillusions, le rêve de ruralité romantique de la londonienne Gemma trouve son écrin dans la campagne normande. En indigne héritière de l’Emma Bovary de Flaubert, l’anglaise porte jean et lingerie fine, dans un roman graphique satirique où néo-ruraux, bourgeois Français et Anglais middle class en prennent tous pour leur grade.
Dans une lignée documentaire personnelle, Troubs livre un portrait délicat de son voisin octogénaire, “mémoire vivante du Périgord”. Le cycle des saisons, la découpe du bois, le taillage de la vigne et autres travaux sont l’occasion de dialogues entre l’auteur et Raymond, à la fois réflexion sur la transmission, invitation à la lenteur et à la contemplation.
Dans la Pologne des années 50, un couple vivant dans un village et travaillant à la ville fantasme d’impossibles vacances à Paris. Maçon, il tente de leur construire une maison mais un accident déjoue leurs projets. Un graphisme épuré, inspiré par l’architecture, qui charrie un récit puissant sur un monde entre deux dimensions.
Non pas retour à la terre mais retour à la ville, Portugal est le récit d’une découverte du familier dans l’étranger. Quand un auteur de bande dessiné est invité à un festival lisboète, c’est tout un monde de sensations qui ressurgit. Le flou du dessin superposant celui des souvenirs et de la fiction, dans un Lisbonne solaire et cinématographique.