Sakhaline
Tentaculaire, démentiel, infernal… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire cette vision du « monde d’après ». Récit post-apocalyptique et hautement littéraire, à mi-chemin de la chronique carcérale et de la fiction philosophique.
Tentaculaire, démentiel, infernal… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire cette vision du « monde d’après ». Récit post-apocalyptique et hautement littéraire, à mi-chemin de la chronique carcérale et de la fiction philosophique.
Œuvre expérimentale s’il en est, La Maison des feuilles cache derrière ses atours formels extrêmes (pages blanches, notes omniprésentes, texte écrit à l’envers…) un récit mêlant émotions intimes, drame familial et horreurs mythologiques.
Hommage aux romans d’horreur pour enfants, Vertèbres en propose une version bien plus explicite et cruelle. Une réinvention inspirée et jusqu’au-boutiste du mythe du loup-garou.
Graphiquement inspiré par Robert Crumb, l’auteur raconte ici la jeunesse du célèbre tueur en série Jeffrey Dahmer, dans un récit naturaliste et documenté qui aurait pu s’appeler « La Fabrication d’un monstre »…
L’exemple même de la bonne idée : transposer le classique récit de vampires dans une ville d’Alaska… Un état où, l’hiver, le soleil disparaît pendant près d’un mois. Violent, sanglant, frénétique, parfois régressif, toujours réjouissant.
Ici, l’angoisse prend des atours quotidiens et existentiels : que faire lorsqu’on sent notre existence et notre identité nous échapper ? Chronique désespérée traitant autant de schizophrénie que de passage à l’âge adulte, selon les degrés de lecture.
Album culte dans l’univers de Batman, qui offre au personnage du Joker certains de ses tout meilleurs moments… Ainsi que ses plus grands accès de violence et de cruauté.
Une BD adaptée d’un roman jeunesse, et transposée dans le milieu de jeunes skateurs des 90’s, décimés par un tueur cannibale. Les ombres obscures des dessins charbonneux alourdissent encore la tension horrifique.
S'il est un père du manga horrifique, c'est bien Kazuo Umezu. Le narrateur de cette série, récemment rééditée par Glénat, prend un plaisir évident à faire vivre l’enfer aux élèves d’une école primaire mystérieusement projetée dans un monde hostile…
Série aussi dure à encaisser que nécessaire, qui traite avec subtilité de thèmes aussi difficiles que ceux du viol, du consentement sexuel et de la misogynie. Akane Torikai, son autrice, signe ici une œuvre devenue immédiatement importante.