4 adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires autour du corps
Depuis que le cinéma existe, il n’a de cesse de puiser une part de son inspiration dans la littérature d’hier et d’aujourd’hui. Parmi les thèmes inspirants, la mise en images du corps est loin d’être en reste : le cinéma participe à la retranscription visuelle du corps sensible, intime et littéraire. Cette collaboration artistique donne naissance à des courts et longs métrages qui explorent les frontières corporelles. (Re)découvrez quatre films qui retranscrivent en une à deux heures l’essence de centaines de pages.
L’Étrange Histoire de Benjamin Button - réalisé par David Fincher en 2008
Adapté de la nouvelle de Francis Scott Fitzgerald (Gallimard, 1967)
L’histoire de Benjamin Button est celle d’un homme qui naît vieillard et n’a de cesse de rajeunir au fur et à mesure des années. On le suit de sa naissance à sa mort, s’émerveillant de ce temps qui défile à l’envers. Le film, signé David Fincher, a fait événement lors de sa sortie et remporté 3 Oscars et 2 Baftas. Cate Blanchett et Brad Pitt, héros magnifiques, y incarnent la force de l’amour, seul capable de survivre à l'emprise du temps...
Réparer les vivants - réalisée par Katell Quillévéré en 2016
Adapté du roman de Maylis de Kerangal (Verticales, 2014)
Simon, 19 ans, est fou de surf. Un matin, sur la route du retour d’une session matinale, lui et deux de ses amis sont victimes d’un dramatique accident de la route. Bien qu’ils aient tout tenté, les médecins n’ont bientôt d’autre choix que de le déclarer en mort cérébrale. Ses parents, interprétés par Emmanuelle Seigner et Kool Shen, doivent se prononcer sur leur choix, ou non, de faire don des organes de leur enfant. Ce film, qui évoque avec beaucoup de justesse et de pudeur le dilemme de parents confrontés à l’épineuse question du don d’organe, a rencontré un large succès en salle lors de sa sortie.
The Handmaid's Tale ou La Servante écarlate - réalisé par Bruce Miller depuis 2017 (5 saisons sont sorties à ce jour)
Adapté du roman de Margaret Atwood (Robert Laffont, 1985)
Dans la société dystopique imaginée par Margaret Atwood, la république totalitaire et puritaine de Gilead a renversé le pouvoir démocratique. En résulte un système misogyne dans lequel le corps des femmes est soumis à la volonté des hommes. Celles qui sont encore fertiles n’ont d’autre choix que de devenir des handmaids (servantes) pour pallier les problèmes de fécondité qu’ont engendré la propagation des maladies sexuellement transmissibles et les catastrophes écologiques. Cette vision cauchemardesque de la société connait un large succès depuis sa sortie en 2017. Lors de la cérémonie des 69e Emmy Awards, The Handmaid’s Tale a ainsi remporté 8 récompenses sur ses 13 nominations.
J’ai perdu mon corps - réalisé par Jérémy Clapin en 2019
Adaptation du roman Happy Hand de Guillaume Laurant (Le Seuil, 2006)
À Paris, une main coupée s'échappe du réfrigérateur d'un laboratoire et entame un voyage à travers la banlieue parisienne pour se réunir avec son corps, un jeune homme nommé Naoufel amoureux de Gabrielle. Le film (et le livre avant lui) narre l’histoire de cette quête de retrouvailles via des flashbacks qui nous transportent du Maroc, où Naoufel est né, à la banlieue parisienne, où il a trouvé refuge après la mort de ses parents. Adapté du roman de Guillaume Laurant, J’ai perdu mon corps a remporté en 2019 le César du meilleur film d’animation et de la meilleure musique originale ainsi que le Grand prix de la Semaine de la critique au Festival de Cannes.
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