10 classiques terrifiants de la littérature

Chapô

Effrayante, noire et angoissante… La littérature qui fait peur a toujours attiré les lecteurs de tous âges. Pour le célèbre romancier du genre Stephen King, l’horreur est « un mal nécessaire » car « les monstres poussent l’humanité dans ses retranchements pour révéler les dysfonctionnements de notre société avec la férocité de s’en réjouir ». Voici 10 classiques de la littérature à vous glacer le sang…

Dracula de Bram Stoker (1897)

Le titre du célèbre roman de Bram Stoker vient du mot roumain « Dracul » qui signifie tout à la fois « diable », « enfer » et « démon ». Ce classique de la littérature met en mots avec brio la terreur que suscite, depuis des centaines d’années, le mythe du vampire. Sous forme épistolaire, le récit raconte l’histoire de Jonathan Harker, jeune clerc de notaire anglais invité en Transylvanie (Roumanie) par le comte Dracula… Le suspense, omniprésent dans ce roman, a profondément influencé le genre de l’horreur. Oscar Wilde disait de Dracula qu’il s’agissait, pour lui, de l’un des plus beaux romans de tous les temps.

 

Nouvelles histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe, traduites et réunies par Charles Baudelaire (1856)

Les Nouvelles histoires extraordinaires, récits fantastiques d’Edgar Allan Poe, relèvent du romantisme noir. Du Chat noir à La Chute de la maison Usher, le mal, mâtiné d’un humour noir grinçant, règne en maître dans ce recueil. Tenu en haleine dans les univers de cauchemars dépeints dans chacune des nouvelles, le lecteur plonge progressivement dans une redoutable angoisse.

 

Le Horla de Guy de Maupassant (1886)

Nouvelle fantastique de Guy de Maupassant, Le Horla met en lumière la progressive dégradation mentale d'un homme aux prises avec une créature invisible dont il sent la présence derrière lui à toute heure du jour et de la nuit. Ne réussissant rapidement plus à discerner le vrai du faux, il finit par sombrer dans la démence. Première œuvre de fiction à présenter l'évolution d'un trouble mental sous l’angle de celui qui le vit, Le Horla est un récit glaçant.

Dracula, Le Horla et Nouvelles histoires extraordinaires
Texte

Les monstres poussent l’humanité dans ses retranchements pour révéler les dysfonctionnements de notre société avec la férocité de s’en réjouir.

Texte

L’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson (1886)

Le point de départ de la nouvelle de Robert Louis Stevenson est simple : dans l’optique de séparer son bon côté de son mauvais, le Docteur Henry Jekyll se lance dans une expérience scientifique qui va inévitablement dégénérer, ce dédoublement de personnalité tournant, au fil du récit, à l’obsession puis à l’horreur. Ce récit est, aujourd’hui encore, régulièrement cité comme référence dès lors que l’on aborde les sujets de la double personnalité ou du tiraillement entre le bien et le mal.

 

Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley (1818)

Frankenstein, célèbre roman de l’auteure Mary Shelley, traite de l’origine de la cruauté humaine. En ressuscitant un cadavre d'homme constitué de chairs mortes humaine, le brillant Victor Frankenstein n’imagine pas un instant que ce dernier va finalement revêtir l'apparence d'un monstre. Horrifié, il le rejette, sentiment que le monstre ne cesse de susciter chez tous ceux qu’il tente d’approcher. Livré à lui-même, comprenant rapidement qu’il ne pourra jamais mener une vie normale, la créature se transforme alors en assassin sanguinaire. Ce monstre, issu des tumultes de l’époque de l’auteure, ne serait-elle pas finalement une critique de la nature humaine ? Le monstre est-il vraiment celui que l’on croit ? À vous de trancher…

 

Entretien avec un vampire d'Anne Rice (1976)

Succès de la littérature fantastique qui révéla l’américaine Anne Rice, Entretien avec un vampire revêt une profondeur psychologique remarquable. Comme le laisse entendre le titre, le récit se construit autour des confidences que le jeune Louis fait à un journaliste, curieux d’en savoir plus sur sa rencontre avec Lestat, grâce auquel il est devenu un vampire. Le roman explore notamment les thèmes du désir, de la perversité et de l’immortalité. À mots couverts, Anne Rice y évoque également la douleur engendrée par la mort de sa fille Michèle. Entretien avec un vampire est le premier tome de la série romanesque à succès Les Chroniques des vampires.

 

La Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski (2000)

Publié en 2000, La Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski, vendu à plus d’un million d’exemplaires, est un livre culte. Une famille découvre un beau jour qu’une nouvelle pièce est apparue dans la maison. Très vite, un mur se décale et une nouvelle porte et un couloir étroit apparaissent… Entre récit fantastique, jeu de piste et mise en abyme typographique, La Maison des feuilles change progressivement le lecteur en détective paranoïaque. Une lecture habitée qui ne laisse pas indifférent.

 

Richard III de William Shakespeare (1452)

Richard III de William Shakespeare met en scène l'ascension puis la chute du tyran Richard III battu par le futur Henri VII d'Angleterre. Pour accéder au trône, Richard III est prêt à tout, y compris assassiner ses frères, ses neveux et sa femme. Cette pièce de théâtre signée Shakespeare analyse les dérives du pouvoir et l’instabilité politique qui sont légion dans l’Angleterre du Moyen Âge. Elle met en lumière la fascination de l’homme pour le mal et révèle les pulsions violentes et perverses qui nous habitent.

 

Hansel et Gretel de Jacob et Wilhelm Grimm (1812)

Célèbre conte écrit par les frères Grimm, Hansel et Gretel met en scène un frère et une sœur abandonnés dans la forêt par des parents qui n’ont plus les moyens de les nourrir. L'ambiance qui imprègne ce récit, composé de nuit, de forêt profonde, d’animaux sauvages et d’une sorcière mangeuse d’enfants, est pour le moins angoissante. Heureusement, tout conte a sa morale, et celle d’Hansel et Gretel présente l’amour et l’entraide comme réponse à tous les maux. On aurait tant envie d’y croire !

 

Les Chants de Maldoror de Lautréamont (1868)

Long poème en prose, Les Chants de Maldoror est signé de l'auteur franco-uruguayen Isidore Ducasse (plus connu sous le pseudonyme de comte de Lautréamont). Composé de six parties, ce texte obscur est une suite d'épisodes dont le seul fil conducteur est le personnage de Maldoror, homme cruel, pervers et maléfique qui renie Dieu et la morale. Lautréamont met tout à la fois en scène le blasphème, le sadisme et le meurtre tout au long de ce texte qui fait froid dans le dos.